Pourquoi le Couserans ? Car c’est là que demeure Vera Zveguintseva, l’organiste russe à l’origine de nombreuses créations de musiques de Marc Giacone.

Un bel instrument permet de faire de belles choses. Parmi celles-ci, bâtir une école de musique, organiser des masterclasses, encourager la création, donner des concerts, etc., et bien sûr, animer la liturgie.

Plusieurs partenaires ont très vite exprimé leur enthousiasme à s’associer à cette entreprise.

Parmi les premiers seront citées la commune d’Oust et la paroisse de St Girons. Sans eux, l’orgue serait encore à Monaco ou vendu à d’autres…

Puis, la dynamique lancée, d’autres partenaires ont permis d’acheter l’instrument.

On citera la Fondation du patrimoine, mais que tous soient remerciés.

Sans leurs contributions, les ambitions des Orgues du Haut-Salat seraient encore un beau rêve…

Maintenant que ce bel orgue est dans l’église d’Oust, que vive cet instrument !

Il a été concu et réalisé à la demande de Madame Bernard et partait sur un 9 jeux à deux claviers, lorsque le facteur d’orgue Yves Cabourdin commença les travaux en 1977.

Alors que les travaux étaient en cours, Mme Bernard décida d’étendre l’instrument à 16 jeux avec 3 claviers. Si bien que le chantier dura environ 2 ans. L’instrument fut achevé en 1979.

Depuis la pose du premier tuyau, 1977, jusqu’à son démontage en décembre 2017, l’instrument est resté à sa place pendant 40 ans.

Il s’agit d’un orgue intéressant car il n’est pas représentatif d’un style déterminé. Le jeu de Régale de 8 pieds au troisième clavier lui donne une touche d’orgue espagnol.

Mais la composition des deux autres claviers se rapproche de l’orgue français classique, sauf la présence du sifflet de 1 pied et des mixtures aigües qui rappellent l’orgue allemand.

La Montre de 8 pieds du G.O. est très douce et fait penser à l’orgue romantique, quant aux flûtes de 8 et de 4, très chantantes, elles rappellent plutôt l’orgue baroque.

Le G.O. et le Positif ont des compositions complémentaires : le premier est constitué de jeux de tuyaux à taille de principaux alors que le second est constitué de jeux à taille de flûte. Cela permet une bonne distinction
entre les plans sonores.

En somme, c’est un instrument qui a été bien conçu pour pouvoir y jouer pratiquement tous les répertoires, aussi bien baroque, classique que contemporain. Avec 16 jeux, les possibilités de combinaisons sont très nombreuses. La présence de jeux aigus comme le nazard, les doublettes, la quinte et le sifflet offrira aux organistes le plaisir de varier la palette des couleurs sonores.

L'orgue a été inscrite à l'inventaire national où une fiche descriptive détaillée peut être consultée en ligne.